En cette période de rentrée l’URIF UNSA vous propose une
lecture originale sur les origines et l’histoire des mobilisations de rentrée sociale.
Il nous semble opportun de faire un retour historique succinct mais nécessaire sur quelques périodes
Dans les années 1960-1970 : La notion de rentrée sociale s’ancre dans l’histoire des luttes sociales françaises, notamment après Mai 68, où les syndicats et les mouvements étudiants ont pris l’habitude de se mobiliser à la rentrée pour peser sur les politiques sociales et économiques.
Puis les années 1980-1990 : La rentrée sociale devient un rendez-vous presque institutionnel, marqué par des grèves dans les secteurs clés (transports, éducation, énergie) et des manifestations massives. Par exemple, les grandes grèves de 1995 contre le plan Juppé sur les retraites et la Sécurité sociale ont eu lieu en novembre-décembre, mais leur préparation et les premières mobilisations ont commencé dès la rentrée.
Enfin les années 2000 à aujourd’hui : La rentrée sociale est souvent utilisée pour contester des réformes (retraites, code du travail, pouvoir d’achat) ou pour défendre des acquis sociaux. Les gouvernements anticipent désormais ces mobilisations, qui peuvent influencer l’agenda politique pour l’année à venir.
Parmi les enjeux récurrents nous retrouvons les points essentiels qui suivent :
- Pouvoir d’achat : Revendications sur les salaires, les prix, les impôts.
- Retraites : Âge légal, durée de cotisation, pénibilité.
- Emploi et conditions de travail : Précarité, temps de travail, droits des chômeurs.
- Services publics : Défense des hôpitaux, des écoles, des transports.
- Écologie et justice sociale : Depuis les années 2010, les questions climatiques et sociales sont de plus en plus présentes dans le débat.
Les acteurs principaux des rentrées sociales se retrouvent au travers des Syndicats, Associations, Mouvements étudiants, qui génèrent des mobilisations tels que : Mobilisation contre la réforme des retraites de François Fillon ( 2003),Grèves contre la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy ( 2010), loi Travail (loi El Khomri 2016), Mobilisations contre la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, avec des grèves et manifestations dès janvier, mais préparées dès la rentrée 2022.
Pourquoi la rentrée sociale est-elle importante ?
Après l’été, les mobilisations peuvent prendre de court les gouvernements les vacanciers sont de retour, les médias reprennent leur rythme normal, l’opinion publique est plus attentive. Les gouvernements et le Parlement reprennent leur activité, ce qui rend les revendications plus audibles.
Rentrée sociale 2025 : quels enjeux ?
La rentrée sociale de septembre 2025 s’annonce comme un moment de forte mobilisation en France, marqué par des revendications variées et une colère populaire. L’URIF UNSA, l’UNSA au travers sa communication a relevé régulièrement ce qui marque la colère actuelle des salariés.
Le gouvernement, dirigé par François Bayrou, a annoncé un plan d’économies de 44 milliards d’euros pour 2026, incluant des coupes budgétaires dans les services publics, la suppression de deux jours fériés, le gel des prestations sociales et des réformes de l’assurance chômage. Ces mesures, perçues comme une austérité brutale, ont cristallisé la colère des citoyens. Les suppressions de postes dans la fonction publique, les fermetures de services (hôpitaux, écoles).
Nos revendications clés sont la défense des services publics et du pouvoir d’achat, la justice sociale et fiscale et les revendications écologiques et démocratiques
La rentrée sociale de septembre 2025 s’inscrit dans un contexte de crise économique, sociale et démocratique. Les revendications, portées à la fois par des citoyens, des syndicats et des collectifs, reflètent un ras-le-bol généralisé face à l’austérité et aux inégalités. L’URIF UNSA y prend donc toute sa part !
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