Le CIEN
Comité Interacadémique de l’Éducation Nationale

CIEN Novembre 2022

L’intersyndicale a lu une déclaration liminaire unitaire contre la fermeture et transfert des lycées parisiens

L’essentiel à lire dans notre article d’actualité

NON aux fermetures de Lycées à Paris : intersyndicale contre le plan de la Région Ile de France

CIEN Septembre 2021

DECLARATION LIMINAIRE, CIEN, mardi 14 septembre 2021

 

Monsieur le Vice-président désagrégions Ile de France, Monsieur le Recteur de la Région académique,

Madame la Rectrice, Monsieur le Recteur, Monsieur le Directeur,

 

Ce CIEN, premier de cette nouvelle mandature de l’exécutif régional, se place sous le signe de la continuité, tant dans ce qu’il y a de positif que de négatif.

 

Tout d’abord, l’UNSA Education tient à remercier la direction et les personnels du pôle lycée pour la qualité des échanges dans les groupes de travail entre les services de la Région et les EPLE ; ils permettent d’alerter sur les difficultés rencontrées et de rechercher des solutions concertées à toutes sortes de problèmes.

 

Nous regrettons d’autant plus l’insuffisance de concertation et le manque cruel d’analyses partagées sur les questions relatives à la gestion des ressources humaines. Au mieux, les directions d’établissements sont invitées à suivre des présentations de dispositions prises par les services RH sans échanges constructifs. L’UNSA Education demande à ce que soient rétablis des groupes de travail sur les diagnostics RH, sur les remplacements au-delà de la pratique de l’intérim durant la crise sanitaire, sur les chefs d’équipe(chefs de cuisine, responsables de maintenance et agents encadrants).L’UNSA Education dénonce la pratique qui s’installe de considérer les adjoints gestionnaires comme des agents supplétifs de la Région, la surcharge croissante de tâches administratives, et demande la présence d’un chef d’équipe pour l’entretien et la maintenance dans chaque établissement, quelle que soit la taille de l’équipe d’agents territoriaux, ainsi que leur remplacement prioritaire en cas d’absence durable. C’est un plan d’urgence RH qu’il conviendrait de mettre en place.

 

Pour ce qui concerne les points à l’ordre de jour, là aussi nous sommes dans la continuité. Nous pouvons saluer l’effort important dans le domaine du numérique, tant en termes d’équipements matériels que d’outils pédagogiques, il reste encore du chemin à faire notamment sur la maintenance mais nous savons aussi le temps nécessaire au déploiement des installations et des systèmes.

 

Par ailleurs, nous marquerons notre déception sur la présentation et le suivi du PPI. Nous avons un état des lieux à courte vue, sur les opérations réalisées dernièrement, celles en cours et les projets à court terme. Aucune présentation de grande ampleur, de calendrier pluriannuel, d’analyse des besoins… Tous cela donne à penser que la Région tâtonne, avance au gré de contraintes locales et n’a pas de projet d’ensemble.

 

Enfin, nous observons sur bien des sujets un manque de concertation entre les services de l’Etat et les services académiques ainsi que des relations chaotiques entre les collectivités territoriales locales et la Région sur la gestion du bâti lorsqu’il n’y a pas de transfert des bâtiments à la Région.

 

Sur la DGFL, l’UNSA Education porte un regard positif sur la volonté de simplification, la revalorisation du barème pédagogique, une prise en compte plus juste des indicateurs sociaux dans le calcul des dotations. Nous resterons attentifs cependant à l’impact que pourraient avoir des effets de seuil pour certains établissements dont la démographie serait instable ou en baisse. Nous avons remarqué avec satisfaction l’effort porté sur la valorisation des formations professionnelles.

 

Cependant nous manifestons notre inquiétude grandissante sur l’impact de la politique de l’Etat relative à la taxe d’apprentissage: la baisse significative de cette ressource propre met ou va mettre en danger la santé financière de certains établissements, notamment ceux dispensant des formations fortement consommatrices de matières d’œuvre–dont les prix souvent augmentent –et ne va plus permettre de financer des investissements–notamment pour moderniser les plateaux techniques –.En conséquence, c’est bien la qualité de nos formations professionnelles et technologiques qui est menacée.

 

Thierry FAUCONNIER,

représentant la délégation conjointe UNSA EDUCATION – UNSA ILE DE France