Décryptage du CREFOP : un entretien avec Sandrine DUMONTIER mené par Jean-Carl MILLET

27 Nov 2023 | Non classé | 0 commentaires

Décryptage du CREFOP : un entretien avec Sandrine DUMONTIER mené par Jean-Carl MILLET

Nous avons pu nous entretenir avec Sandrine DUMONTIER,  Membre suppléante au CREFOP. Dans cette entrevue , menée par le Secrétaire Régional Adjoint Chargé de la Communication, Jean-Carl MILLET. Cette conversation promet de découvrir le CREFOP.

 

Bonjour Sandrine, on profite de cet entretien avec toi pour parler d’une instance que peu de personnes connaissent, le CREFOP.

Peux-tu nous dire ce que cela signifie et à quoi ça sert?

Oui, bien sûr.

Le CREFOP, c’est le Comité Régional de l’Emploi, de la Formation et de l’Orientation Professionnelles. Cette instance et son bureau sont co-présidés par le Préfet de région et le Président du conseil régional. La vice-présidence du comité et de son bureau est assurée conjointement par un représentant des organisations professionnelles d’employeurs et un représentant des organisations syndicales de salariés.

En clair, c’est une instance régionale qui assure la coordination entre les acteurs des politiques d’orientation, de formation professionnelle et d’emploi et la cohérence des programmes de formation.

 

Et concrètement, comment agit le CREFOP au quotidien?

Le CREFOP est chargé des fonctions de diagnostic, d’étude, de suivi et d’évaluation de ces politiques. Concrètement, il adopte le Contrat de plan régional de développement de la formation et de l’orientation professionnelle élaboré par la Région. Il procède préalablement à une concertation avec les collectivités territoriales concernées, Pôle emploi, les organismes consulaires, des représentants de structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) et des représentants d’organismes de formation professionnelle.

Il établit également un bilan annuel des actions financées au titre de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles. Ce comité, au travers de son Bureau, se concerte sur les priorités de la politique régionale et sur la complémentarité des interventions en matière de formation professionnelle. Il définit aussi la liste des organismes d’insertion et les formations dispensées par les écoles habilitées à percevoir de la taxe d’apprentissage au titre du hors quota.

 

Qui sont les acteurs du CREFOP ?

Il y a 7 représentants de la Région désignés par le Conseil régional dont son Président, 7 représentants de l’Etat dont le Préfet de région, le Recteur de région académique, le directeur régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS), le directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF), le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) et la directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE). Il y a aussi des représentants des organisations syndicales de salariés (dont l’UNSA) et professionnelles d’employeurs, au plan national et interprofessionnel et multi professionnel (FNSEA, UDES, UNAPL). Il y a enfin un représentant pour chacun des trois réseaux consulaires. Ces acteurs ont une voix délibérative, c’est-à-dire qu’ils ont pouvoir de décision.

 

C’est tout ?

Non, il y a aussi des membres qui ont seulement une voix consultative. Ce sont des représentants des principaux opérateurs, dont un représentant régional de l’enseignement supérieur, Pôle emploi, l’AGEFIPH, le représentant régional des Cap emploi, l’ARML, l’APEC, l’ONISEP, Cap Métiers Nouvelle-Aquitaine et des personnes qualifiées dans le domaine de la transition écologique.

 

Et ils siègent pour combien de temps ?

Les membres du comité sont nommés pour 3 ans, par arrêté préfectoral.

 

En quoi, l’UNSA peut-elle agir sur cette instance ?

L’UNSA apporte un diagnostic quant au manque de vision à long-terme des projets et d’approche systémique entre formation, emploi, métier, compétences et carrière. Au sein du CREFOP Île-de-France, l’UNSA dénonce une succession et une juxtaposition de projets qui répondent à des problématiques comptables à court-terme et au cas par cas, sans réelle ambition de développement. Face aux difficultés d’insertion professionnelle et de reconversion qui vont s’accentuer avec le recul de l’âge légal de la retraite, l’UNSA propose des solutions pour relancer l’ascenseur social, en conjuguant les besoins des entreprises, les innovations et les aspirations des jeunes, notamment et des salariés, en général. Les formations professionnelles diplômantes doivent être une priorité car elles protègent le salarié tout au long de sa carrière en validant officiellement et universellement des compétences. Elles assurent un socle cognitif qui  prépare à une reconversion probablement nécessaire dans le futur. Pragmatique, l’’UNSA s’appuie sur des constats qu’elle analyse dans leur globalité pour proposer des solutions équilibrées et pérennes dans l’intérêt des salariés, en tenant compte des contraintes du marché et des entreprises.

 

 

 

 

 

 

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